… Quand le dogme égalitaire démontre sa bêtise.
Trois propositions de mariage en moins d’une semaine … Quel succès !
Les élections à l’ordre des avocats au barreau de Melun approchent, et je suis très courtisé par mes consœurs, qui s’arrachent ma présence sur leur » binôme « .
Notre législateur, toujours plein de sagacité, a voulu que règne partout une stricte égalité hommes-femmes.
Aussi nous a-t-il imposé un mode d’élection très pertinent, adapté à nos réalités : autant d’hommes que de femmes au Conseil de l’Ordre, et une candidature par binôme mixte : un homme, une femme, unis pour la circonstance, élus ensemble.
Quelle intelligence remarquable : alors que la profession s’est largement féminisée, nous sommes maintenant en déficit d’hommes.
Ainsi donc, ce n’est pas pour mes beaux yeux que je suis ainsi courtisé !
Dans un barreau composé de près de 70 % de femmes, les mâles se font rares ; on serait presque prêt à prendre n’importe qui, s’il a sa dose de testostérone.
Foin de ses qualités personnelles, de ses aptitudes, de ses compétences, ou de sa motivation, pourvu qu’il en ait !
Il ne viendra pas au conseil de l’ Ordre, n’y fera rien … peut nous chaut, si c’est un homme !
Je me suis toujours méfié des idéologues : tous les moyens sont bons tant qu’on arrive au but.
Je préférerais un conseil de l’ordre motivé et compétent, quel que soit la répartition des sexes : pourquoi pas 80, voire 100 % de femmes, si elles sont appréciées pour leurs qualités et remportent les suffrages ?
Mais non, nos politiques font … de la politique.
Il est bon d’être égalitariste, d’assurer la sacro sainte parité dans tous les organes représentatifs, quelles que soient le mode d’organisation, la structure, les besoins, les circonstances.
Merdre ! le père Ubu n’est pas mort !