Applicable dans certaines situations de divorce, elle est définie par le Code civil (article 270) comme étant destinée à compenser “la rupture que le mariage crée dans les conditions de vie respectives” des époux.
Elle est forfaitaire, fixée par principe sous forme d’un capital, selon les besoins de l’époux à qui elle est versée et les ressources de l’autre.
Il est notamment pris en compte : la durée du mariage, la qualification et situation professionnelle des époux, leur patrimoine estimé ou prévisible, leur situation en matière de pension de retraite.
Ce capital peut être une somme d’argent ou l’attribution de biens en propriété.
Lorsque le capital ne peut être versé immédiatement, le débiteur peut être autorisé à le régler par versements périodiques indexés, dans la limite de 8 années.
Exceptionnellement, la prestation compensatoire peut-être payée par rente viagère.
Le débiteur bénéficie d’une réduction d’impôt quant la totalité de la prestation compensatoire est versée en numéraire sur une durée inférieure à douze mois.
Elle est égale à 25 % du capital, dans la limite de 30.500 € pour l’ensemble de la période de 12 mois soit une réduction d’impôt maximale de 7.625 €.
Lorsque les versements sont répartis sur deux années civiles, le plafond applicable est déterminé en proportion des versements effectués au titre de chacune des deux années.
Par exemple, pour une prestation compensatoire de 50.000 €, si 6.000 € ont été versés la première année, le plafond de réduction d’impôt sera de 6000/50.000 x 30.500, soit une réduction d’impôt égale à 25 % de ce montant : 3660 €.
Pour le bénéficiaire, la prestation compensatoire n’est pas soumise à l’impôt sur le revenu ; seuls les droits d’enregistrement à titre gratuit sont exigibles.
Si les versements sont effectués sur plus de 12 mois, le régime applicable est celui des pensions alimentaires : déductibles du revenu global du débiteur et imposables au titre du revenu du créancier.